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La margelle du puits
19 janvier 2013

Le seau qui fuyait...

femme au puits MartineCe matin, Martine et Maky ont associé

leur sensibilité et leur talent

pour nous offrir une belle parabole.

L'image est de Martine, et sa légende dit :

"Dans l'ombre, les femmes s'activent...

Elles ont rendez-vous avec la beauté du monde."

http://www.flickr.com/photos/39493003@N00/8384839443/in/photostream

 

Et Maky, inspiré par cette lumineuse photographie, nous a déniché une belle légende, perle de sens, à verser au fond du puits d'ici.

"Un jour dans un village reculé d'une province lointaine, une vieille dame avait l'habitude de descendre la longue allée qui menait de sa maison au puits. Chaque matin elle se munissait d'une longue perche qui lui servait de balancier et de deux seaux en bois.
L'un des deux seaux était neuf, tandis que l'autre qu'elle portait toujours du même côté était usé et de l'eau fuyait à grosses gouttes . Ainsi lorsqu'elle revenait à sa maison le vieux seau avait perdu toute son eau le long du chemin. Le vieux seau , triste et désabusé lanca un jour à la vieille dame:
- Mais pourquoi tu t'obstines à te servir encore de moi. Ne vois tu pas que je ne sers plus à rien et qu'à cause de moi tu perds la moitié de l'eau dont tu as besoin ! De plus je te retarde car je te déséquilibre ! La plupart des gens m'auraient mis au rebut.
Alors la vieille dame lui répondit:
- Il est vrai que tu perds de l'eau dont je ne peux me servir à la maison, mais regarde le long du chemin. A chaque fois que je remonte cette allée, l'eau qui coule de ce côté sur ces graines que j'ai plantées, elles ont germé et fait éclore ces magnifiques fleurs qui ornent mon allée . On a tous une utilité en ce monde, quel que soit notre handicap, notre âge. Tu es aussi utile que le seau tout neuf. Il faut avoir le coeur et l'esprit ouvert pour voir les bienfaits que chacun nous apporte."

 

Merci à vous deux ! Je me sens bien utile, là, tout à coup, en démarrant cette journée...!  :-)

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Commentaires
M
Toute cette poésie puisée au fond de vos mémoires... m'enchante et m'épuise....;-))<br /> <br /> Bonne continuation à cette source de jouvence....
G
Moi, quand je serai grand, je veux être seau !
M
Merci Jean-Pierre ! Le partage de ton souvenir a fait renaître un autre puits, a fait revivre une maison, a redonné de la voix à un grand-père.<br /> <br /> Misérable fessée... Combien de peurs viscérales n'a-t-on pas su exorciser autrement que par des cris, ou une claque sonore ?<br /> <br /> Je me souviens d'un jour où nous avons cherché mon fils de 5 ou 6 ans, durant une heure, sur le temps de midi, avec des voisins venus en renfort. Et lui, petit malin malicieux, nous avait vus passer, caché avec un copain dans un gros noisetier, sans bouger pour n'être pas grondé... parce qu'il volait des noisettes !<br /> <br /> Quel soulagement quand je l'ai retrouvé. J'ai eu d'abord envie de le gronder très fort, de crier après lui, de laisser exploser mon angoisse... mais je l'ai pris dans mes bras, je l'ai serré contre mon coeur, et je lui ai dit la phrase classique, en cette circonstance : "Ne me refais plus jamais ça !"<br /> <br /> Ainsi passe le temps, dis-tu, Jean-Pierre... et nos souvenirs nous rappellent que nous avons été vivants. Terriblement vivants, avec toute la gamme des émotions de l'âme humaine. Et nous le sommes encore... C'est bon de le savoir.<br /> <br /> <br /> <br /> Mireille
J
Aujourd'hui, je vais te conter une anecdote à propos de puits. Dans les années 40, mon grand-père vivait dans une vaste propriété au pied des falaises du Baou des Blancs (montagne) à Vence, composée d'une maison en bord de route et d'une oliveraie plus haut dans la montagne, laquelle comprenait aussi deux puits. Ma mère, mon frère et moi et mon oncle étions allés passer la journée chez lui.Je devais avoir 4 ou 5ans à l'époque des faits. Alors que tout le monde se trouvait à oliveraie, je m'ennuyai et m'en retournai sans rien dire à la maison distante d'environ 200 m en contre-bas.<br /> <br /> Mon absence remarquée a jeté un vent de panique : on m'a cherché dans toute l'oliveraie et on a même descendu mon frère de 10 ans plus âgé au bout d'une corde dans le puits le plus large et le plus dangereux pour voir si je n'y étais pas tombé.<br /> <br /> Enfin, on s'est avisé que j'étais peut-être rentré voir le grand-père. On fut soulagé de m'y trouver et encore plus soulagé après une bonne fessée.<br /> <br /> Depuis, la propriété a été vendue, un promoteur y a construit une maison grande comme un château, la maison du grand-père est devenue une ruine couverte de broussailles. Quant aux puits, j'imagine qu'ils ont été comblés.<br /> <br /> Ainsi passe le temps et les choses de même que les gens, jusqu'à ce que le souvenir même finisse par disparaître.
M
Vous êtes ma meilleure crème de jour !<br /> <br /> Elle est protectrice, réparatrice et raffermissante .<br /> <br /> Merci à chacun des rayons du soleil de la margelle.Vous vous reconnaîtrez !<br /> <br /> Bonne fin de la journée .<br /> <br /> Martine
La margelle du puits
  • S'asseoir sur la margelle, se pencher au-dessus du puits, écouter le murmure, offrir son âme au vent qui passe, puiser l'eau du quotidien à la source de la vie, et poser une petite pierre sur le bord du mur.
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