Une goutte, un océan.

L'écume qui court au-devant de la vague,

le corps souple et beau de l'onde qui se soulève

et semble quitter la mer un instant,

les flots du dessous qui roulent et tourbillonnent,

en suivant les courants,

l'invisible brume qui s'élève en évaporant la mer,

le nuage qui se forme, au-dessus, et qui danse,

dans le ciel clair ou ténébreux,

l'océan tout entier, avec les mers, les lacs,

et toutes les rivières du monde, les ruisseaux, les torrents, les cascades, les étangs,

toutes ces formes du flot et de la vague sont la manifestation visible du miracle de l'eau.

Une seule goutte n'est rien, et pourtant elle est tout. Elle est la source et l'origine de l'océan.

De même, un seul être n'est rien, et pourtant il porte l'humanité entière, à travers son élan.

Alors, pour tous les êtres de chair qui tissent autour de moi la vivante étoffe des jours,

je dis merci. Et j'applaudis la vie qui m'a donné des frères à aimer.

Tantôt sur la crête, et tantôt dans le creux de la vague, vous habillez mon temps

de lumière et de chaleur humaine. Vous êtes mon présent, mon unique présent.

Un merci particulier à Julian qui m'a permis de surfer sur sa vague...

Si vous agrandissez l'image, l'air marin s'invitera chez vous.

http://www.flickr.com/photos/galaad_569/7611369606/in/photostream

Comments

[griffepetale]

Ma petite île, mon petit il, pourrait écrire des tomes sur ce sujet ; je me contenterai, d'un résumé, d'un résilié...



L'Océan, refuge des déserteurs ...

[Margelle]

"Une bonne et affectueuse vague..."

Merci Jean-Pierre de nous partager ce souvenir. Tous les mots que tu choisis pour illustrer cette "prise de mer" exaltent notre imagination. Nous voyons, nous ressentons, nous nous laissons porter. La sensation de légèreté et d'impuissance chuchote quelque chose à ma mémoire... Elle évoque d'autres hameçons auxquels j'ai mordu, qui ont produit le même effet ! ;-)

Merci pour ta visite au puits. Je lis ton reflet dans l'eau claire...

Mireille

[JP-ZMR]

La vague de ce matin m'en rappelle une autre qui, un jour de printemps 1978, alors que j'étais assis sur un rocher les pieds dans la mer, est venue m'envelopper et littéralement me cueillir et me contraindre à la nage. Étrange sensation de légèreté et d'impuissance, d'autant que ce n'était pas une grosse vague pleine d'énergie (si la mer avait été mauvaise, je ne me serais pas installé sur ce rocher), non, c'était juste une bonne et affectueuse vague.