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La margelle du puits
24 février 2013

Imparfaits, libres et heureux...

Christophe andréLe titre de mon actuel livre de chevet devrait vous plaire.

Moi, je le trouve rassurant et apaisant.

Parcourons une page ensemble... Vous voulez ? 

 

"Animal social.

Et peurs sociales.

Mille et une peurs : être oubliés, rejetés,

ridiculisés, mal aimés...

Ces craintes nous rendent parfois hypersensibles

à ce que nous redoutons, au point de nous faire

percevoir partout des risques de rejet et de désamour.

Notre attente de reconnaissance se transforme alors en fragilité,

puis en souffrance, suscitée par un rien.

La grande inquiétude, la grande obsession de l'estime de soi, c'est le rejet,

sous toutes ses formes : indifférence, froideur, méchanceté, agressions, mépris,

négligences... Pour éviter cela, nous sommes prêts à tout : combattre, nous

soumettre, accomplir des efforts démesurés.

Tout sauf ne pas exister dans le regard ou dans le coeur des  autres.

Pour nous libérer des excès de cette grande peur, nous avons à apprendre

d'autres façons de vivre le lien : cultiver, en toute liberté et en toute lucidité,

la confiance, l'admiration, la gratitude, la gentillesse, le partage...

Bref, les mille et une formes de l'amour. Rien d'étonnant à cela :

l'estime de soi préfère toujours l'amour."

 

Imparfaits, libres et heureux. Christophe André. Editions Odile Jacob, 2006.

La photo de l'auteur est tirée du site dont voici le lien :

http://www.babelio.com/auteur/Christophe-Andre/4448

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Commentaires
G
Heureux, pas peureux, soient les simples de pas ! Et si c'était cela, pas ce lacs, le bon heurt, ce juste pas, à ne pas confondre avec le fil, qu'on ne peut tout saisir, retenir... Juste ce pas, qui nous danse.
M
Denis, je vois le petit rat qui danse sur ton fil... Il est gracieux et même pas peureux. Juste un peu heureux de savoir qu'au bout du fil, il aperçoit un rat conteur qui a des mots, rien que des mots, pour compter le bonheur. <br /> <br /> Merci d'être rétroactif à tous mes sauts d'humeur sur le fil, aux petites chutes sans gravité qui trouent le filet tricoté par le hasard, et aux raccords, des rats encore, qui me font rebondir en direction du Mont...<br /> <br /> Le puits n'a pas de rats d'égout. Il n'a que des souris et des hommes de bon goût. <br /> <br /> Merci... <br /> <br /> <br /> <br /> Mireille
G
Oui, Mireille ! moi je sais que quand tu souris, ça n’est pas du rat-collage ! du moins pas ce qui me fait tiquer, je sais que ton sourire à toi est résilient, et qu’il se veut contagieux de son résilié. Les rats massifs de bons sentiments, ce sont ceux que tu dénonces aussi, les rats demi-sel, ceux qui font du bonheur une récompense, toujours future, qui justifie tous les malheurs bien présents. Je crois que le bonheur n’existe pas, car on ne peut pas l’attraper ni le tenir. Il est, c’est beaucoup mieux. Et je crois que pour qu’il soit, le maître mot, c’est la rétroaction. Dès qu’on parle de rigueur, de sacrifice, il est bon d’éclater de joie panique aux visages des rats bougris. Dès qu’on présente le bonheur comme un acquis, forcément à moi, il est bon aussi je crois d’en questionner le bien fondé. Moi qui n’ai pas toujours été très doué pour le bonheur, je crois que cela ressemble un peu à danser sur un fil… comme un petit rat pas bougri !
M
Il y a les rats colleurs... et les rats bat-joie !<br /> <br /> Je ne parle pas de vous, bien sûr, Ginette et Denis. Vous, vous êtes de rats'vissants z'amis. <br /> <br /> Je parle - pour ce qui est de la deuxième catégorie, les rats bat-joie - de tous ceux qui, nombreux, se sont évertués à m'apprendre, durant mon enfance très "catholique" que le bonheur n'était pas de ce monde, qu'il fallait souffrir pour mériter son paradis, qu'il ne fallait pas être belle - ou en tout cas pas chercher à l'être - qu'il ne fallait surtout pas penser à soi, mais d'abord aux autres, en toute circonstance, et qu'on était toujours coupable de quelque chose, et qu'il fallait expier... <br /> <br /> Je me suis bien glissée dans le moule. J'étais parfaite pour le rôle. Timide, introvertie, bien sage, vertueuse, insignifiante, obéissante, serviable, et manquant totalement de confiance en soi. PARFAITE, je vous dis.<br /> <br /> Oh ! je n'étais pas malheureuse. Bien nourrie, pas battue, et même aimée.<br /> <br /> Mais pas question de dévier d'un pouce du chemin tracé. Un chemin bien droit. <br /> <br /> Et puis, un jour, j'ai dit NON !... ça suffit. La vie, c'est maintenant, le bonheur, c'est ici. Le plaisir, c'est permis. Et j'ai changé ma façon de voir la vie, le monde, les gens, et tous les rats de goûts divers et variés. Et, tout doucement, j'ai tenté d'apprivoiser le bonheur. Je n'y suis pas arrivée toute seule. J'ai heureusement rencontré quelques personnes douées en la matière qui m'ont appris à savourer la vie.<br /> <br /> Alors, oui, c'est vrai, je suis passée dans le camp des rats-colleurs d'affiches : "Le bonheur, c'est ici." - "Pour trouver le bonheur, entrez et ne frappez pas !"... et même "Soyez toujours dans la joie", que j'ai emprunté à l'Evangile. <br /> <br /> Et depuis, je prêche le bonheur, aux quatre vents du monde. Je prêche dans le désert ? Evidemment ! au bord d'un puits, c'est bien normal. <br /> <br /> Mais je prêche quand même. Et, contrairement à certains religieux qui vivent aux antipodes de ce qu'ils prêchent, j'essaie de "pratiquer" un peu... Ne croyez pas que c'est facile tous les jours, d'être heureux. Cela demande de l'entraînement. Cela ressemble un peu, parfois, à la lumineuse Contrainte dont tu parles, Denis. <br /> <br /> Et aujourd'hui, je sais autant qu'avant que je suis imparfaite, même terriblement imparfaite. Incorrigiblement imparfaite ! Mais je sais aussi, qu'avec tout ça, malgré tout ça, le bonheur ne m'est pas interdit, et que je ne dois pas attendre d'être morte pour être plus vivante. C'est ce que je voulais dire, avec les mots de Christophe André. Rien que ça. Juste ça. <br /> <br /> <br /> <br /> Mireille
G
Je n’ai pas le temps de m’attarder ce soir, donc je le prends, je ne sais où, sous un petit caillou, il est toujours quelques instants qui tremblent, et qui signent la différence, entre simple passage et vrai pas sage… Je dirai juste, que je suis assez d’accord avec les deux derniers commentaires, non pour les réconcilier, ils ne sont pas fâchés ! mais parce que j’aime concilier leurs contenus… Moi aussi j’aurais une certaine suspicion, en général, et je ne parle pas pour l’auteur que je ne connais pas, pour le côté un peu racoleur de cette quête du bonheur, de l’auto-réalisation, le bien être soi, que professe un courant nouvel âge dont je me suis distancé… On est loin de la vraie sculpture de soi, et de la compassion essentielle qui surgit comme une réson d’âtre, après tout vrai décloisonnement de l’ego. Certains n’ont que le mot liberté à la bouche, mais ils parlent de libertés de, qui sont aux antipodes de la lumineuse Contrainte… D’autres parlent du bonheur comme d’un saint-graal en vente dans tous les bons mic-mac… Cela signe une époque qui souffre d’une crise de foi essentielle, et qui se réfugie dans l’éloge de la fuite de l’impossible combat, entre l’homme seul et l’homme relié, qui nous somment, de faire un… <br /> <br /> Moi qui habite le versant noir de la quête, je partage assez cela. On peut emprunter l’autre versant. C’est ici qu’il faut faire la différence, entre posture et imposture, sur le chemin clair. Il s’agit bien du même mont, l’ubac et l’adret sont les versants analogues de la même quête. Mireille, je te chahute un peu moi aussi parfois, mais je sais que tu marches bien, sur ton chemin clair, et j’aime cette complémentarité des regards. Je crois cette épreuve de justesse essentielle, c’est le plus beau cadeau que nous pouvons nous faire. D’ailleurs, plus notre marche s’épure, se décante de ce que nous ne sommes pas, plus nous nous rapprochons. D’ici, lieu qui nous somme, de faire un. Cette extase solitaire, cette instase plurielle. Fils de chaîne y sont aussi fils de trame, nous y sommes raccords, dans la Trame. Le vrai bon heurt, ne serait-ce, cette impossible rencontre, entre nos versants… Oui, toi aussi tu as réson. Fibre sait…
La margelle du puits
  • S'asseoir sur la margelle, se pencher au-dessus du puits, écouter le murmure, offrir son âme au vent qui passe, puiser l'eau du quotidien à la source de la vie, et poser une petite pierre sur le bord du mur.
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